Au sommaire de ce premier manga tourniquet, des papillons dans l’air et dans le ventre, des déménagements en fanfarinette, des fins de mois difficiles, et des nouvelles rencontres, pour le meilleur, on l’espère.

Scar and Romance – tome 2

Sorti chez Pika, le manga de MIKIMOTO Rin raconte l’histoire de Sumire et Leo. Sumire passe en Première, et rêve de découvrir l’amour. Pourquoi pas ? C’est l’un des thèmes phares shôjo et de moult productions ! Les filles concernées par cette noble ambition osent le dire. Les gars ne disent rien, ou plutôt on fait comme s’ils ne disaient rien, mais c’est pareil. Papillons dans le ventre et tutti quanti. Justement, Leo ne dit rien mais n’est pas indifférent à Sumire. Mais il a plus de 20 ans…

Pas de quoi effrayer la jeune Sumire, hélas. Dans le tome 2, elle s’invite chez Leo, et découvre qu’il est plein aux as. Une autre rencontre fortuite confirmera que oui, Leo appartient à « la haute société ». Sumire est complètement captivée par son homme (pas par sa fortune, c’est promis). Elle est bien décidée à faire de lui son petit-ami.

Et là, ça ne va plus. Car Sumire est mineure. Même si l’écart d’âge est faible, il est bien là. Mais de quelle majorité parle-t-on ? Au Japon, la majorité est passée à 18 ans depuis le 1er avril 2022. Scar and Romance est sorti au Japon en 2021 : à cette époque, la majorité était encore à 20 ans. Cela ne change cependant rien pour Leo, qui reste majeur, ni pour Sumire, à moins que l’on suppose qu’elle ait 18 ans…

Dommage ! J’aurais préféré une romance sans écart d’âge. Les deux héros n’évoquent pour l’instant pas la question, pourtant cruciale. Le manga gagne quelques points avec les personnalités de Léo et Sumire, mais en perd beaucoup à cause de cette question de l’âge, et de quelques autres clichés totalement dispensables.

A sign of affection – tome 10

Signé suu Morishita, mon manga coup de coeur parvient une nouvelle fois à nous séduire en nous racontent le quotidien. A sign of affection est définitivement un excellent manga pansement à se glisser sous les yeux à tout moment. Le manga est doux, bien dessiné, bienveillant et militant, à sa manière. Il nous parle de tolérance et de respect de l’autre. On passe vraiment un bon moment en compagnie de notre couple d’étudiants. Un couple qui franchit une étape supplémentaire

Certains diront peut-être que les situations vont trop dans le bon sens. Je trouve au contraire qu’il est bien d’avoir ces manga tranches de vie qui savent nous raconter les joies du quotidien. Comment écrire et dessiner le bonheur quotidien, ou du moins, le quotidien tranquille ? C’est très difficile. Au fond, peut-être qu’il est plus simple de créer des antagonistes et des galères. Lorsque tout va bien, on se demande comment on va accrocher le lecteur, la lectrice. Les autrices parviennent avec simplicité, délicatesse et douceur. Et elles nous amènent à nous poser de nombreuses questions par rapport à notre propre vision de la vie…

Et Itsuomi, on en parle ? Dans l’épisode 51, je disais qu’il était un gars gentil comme un autre. Désormais, je pense comme Shin et comme Ochi. Comment ne pas être jaloux d’Itsuomi, ce grand type brillant, sensible, jeune, beau et musclé, sans faire le moindre effort ? Et même si l’on passait notre frustration sur lui, il accepterait la sanction et s’inclinerait pour demander pardon. Que répondre à ça !

Enfer et contre toutes – tome 1

Enfer et contre toutes, le nouveau manga de TORIKAI Akane est sorti chez Akata. La série est finie en 3 tomes. Nao, 36 ans, se dit que partager sa vie avec d’autres femmes seules, vaut mieux que d’enchainer les coups d’un soir. Une annonce expédiée et voici deux candidates vite retenues : Yûri, 28 ans, Kana, 31 ans, et son petit garçon, Kaede.

Kana est divorcée et élève seule son fils. Elle doit supporter les remarques désobligeantes du personnel de la maternelle. Pourquoi n’est-elle pas restée avec son ex-mari ? Yûri a eu une expérience amoureuse qui lui a laissé plus de traces qu’elle ne le pense. Elle a la dent dure contre les hommes frivoles et les escrocs de l’amour. Nao batifole d’homme en aventures et ne cherche pas à se poser.

Le manga nous présente la rencontre de 3 femmes exténuées. Nao, Kana et Yûri sont fatiguées de devoir se justifier tout le temps. Fatiguées de devoir supporter le regard de l’autre, qui juge leur façon de vivre. Ensemble, elles peuvent parler sans détour de leur situation. Elles sentent une présence bienveillante lorsqu’elles rentrent à la maison. Elles se construisent en construisant leur foyer.

Un bémol : certaines paroles de Shikatani (Shika), l’employé de Nao. Il semble sympa au premier abord. Il se soucie du bien être de sa cheffe. Mais Shika devient vite insupportable lorsqu’il évoque ses goûts en matière de femmes. Il ne parle que de leur virginité. J’ignore si le fait qu’il soit le seul personnage masculin de ce premier tome sert justement à mieux dénoncer son comportement, mais supporter ses discours devient vite très agaçant. Heureusement, les contre-voix sont les héroïnes, à commencer par Yûri, énervée par son attitude. Reste à voir si la vision de cet homme changera au contact des héroïnes…

Les infos en plus

Scar and Romance chez Pika

A sign of affection chez Akata

Enfer et contre toutes chez Akata

Générique du podcast : Hands of the wind, de Manuel DELSOL

Effet sonore : Tunetank.com – applause cheer

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