Précédemment dans Voyager au Japon
Aventure Japon
Article d’aventure pour aventuriers et aventurières bien équipés. L’équipement, ici, c’est le visa. Alors que le mois d’août se termine doucement et que le mois de septembre commence à faire sa rentrée, vous vous demandez peut-être : « pourquoi ne pas aller au Japon ? » Mais quel voyage faire ? Court séjour touristique ? Voyage d’un an pour découvrir le pays ? Séjour d’un an ou plus pour les études ou le travail ? Par quel visa commencer ? Y’a-t-il un ordre à respecter ?
Commencer dans l’ordre ?
C’est une question que beaucoup se posent : l’ordre et la bonne marche pour ne pas “gaspiller” ses visas. On pense surtout ici au PVT, le fameux Permis vacances travail qui permet de se rendre au Japon durant un an pour découvrir le pays, avec, comme son nom l’indique, une autorisation de travail (limité à 28h/semaine, avec interdiction de travailler dans le milieux “de la nuit”). Le PVT, accessible pour les adultes entre 18 et 30 ans, n’est pas renouvelable. D’où les inquiétudes de personnes voulant l’utiliser “au meilleur moment”. Le PVT est en effet très avantageux, car il permet de découvrir le pays davantage comme un local.
Y’a-t-il un ordre pour bien vivre son aventure Japon ? Sur Internet, on peut lire qu’il faudrait toujours commencer avec un visa touriste. Enchaîner ensuite avec un visa étudiant, un PVT, puis visa de travail.
Avant l’ordre, l’objectif : pourquoi partez-vous ?
Tout d’abord, la première question à se poser est : pourquoi partez-vous ? Si vous souhaitez vous offrir de courtes vacances et êtes ressortissant d’un pays exempté de visa avec le Japon (pour un séjour de 90 jours), vous pouvez très bien ne partir que quelques semaines ou toute la durée de votre exemption. Vous reviendrez en vacances, toujours en touriste. Et cela vous suffira.
Un voyage en tant que touriste peut aussi faire naître d’autres envies. Envies pouvant également naître sans avoir jamais mis les pieds au Japon. Pour séjourner plus longuement au Japon (plus de 3 mois), il faut se pencher sur les 3 visas les plus connus : le visa étudiant, le PVT et le visa de travail.
Exemple du PVT
Le PVT (Permis Vacances Travail) permet généralement de rester en général un an dans le pays étranger. Tout dépend de votre nationalité (des accords bilatéraux conclus entre votre pays et le Japon). Tout comme l’exemption de visa, le PVT n’est pas disponible pour toutes les nationalités.
Les partisans d’un ordre des visas déconseillent parfois de commencer par le PVT. Car un premier long voyage sans avoir découvert le pays précédemment peut faire naître une déception. Comment s’embarquer un an en terre inconnue sans l’avoir préalablement testée en tant que touriste ? Que faire si l’inexpérience nous rend incapable de profiter pleinement du voyage ? D’autres conseillent d’attendre d’approcher les 30 ans pour faire sa demande… Il faut néanmoins garder en tête que la majorité des pays proposant le PVT fixent aussi une date limite à 30 ans…
Exemple du visa de travail
Vous avez peut être entendu ou lu que le visa de travail au Japon était quasi impossible à obtenir. L’opération est certes difficile, mais pas impossible. L’essentiel est d’être bien préparé et de mettre toutes les chances de son côté. Par exemple : parlez japonais. L’anglais ne suffit pas. Parler la langue de votre pays d’accueil montre votre intérêt pour ledit pays et votre volonté d’y rester. Cela simplifiera également vos démarches, votre intégration, votre socialisation… Vous comprendrez mieux le marché du travail japonais et toutes les autres sphères d’interaction.
Bien sûr, vous trouverez des récits de personnes ayant réussi à décrocher un poste sans parler japonais. Faut-il s’en vanter ? Ces personnes ont peut-être appris le japonais après l’embauche (on l’espère). Parler le japonais reste pour moi indispensable, pour qui veut s’insérer sur le marché du travail japonais.
D’autant plus que le Japon est en train de revoir sa politique d’immigration dans un contexte de baisse démographique importante et de pénurie de main-d’œuvre. En septembre 2022, le Courrier international, citant Nikkei Asia, reprend les prévisions de L’Agence internationale de coopération internationale du Japon qui parle d’un manque de 6,74 millions de travailleurs étrangers en 2040.
Les bons conseils
Glaner de bons conseils est une bonne chose. Attention cependant à la suraccumulation. Il est tout aussi important de s’écouter, d’évaluer le meilleur chemin en fonction de ce que l’on souhaite faire, d’évaluer si ce que l’on souhaite faire est réalisable avec tel ou tel visa. Commencer par un PVT n’ouvre bien sûr pas la porte de l’échec, pas plus que de commencer avec un autre visa. Qu’un long séjour au Japon soit envisagé dès le départ ou plus tard, commencer par un séjour touristique permet d’avoir un premier contact avec le pays. Contact court, moins engageant qu’un long séjour d’un an.
Néanmoins, commencer par un voyage d’un an ou plus (par exemple, avec un travail au Japon), est bien entendu tout à fait possible. Les démarches administrative vous mettront à l’heure japonaise bien avant le voyage.
L’ordre qui vous convient
Il n’y a donc pas d’ordre de visa à respecter impérativement, mais plutôt un devoir d’organisation. Si vous préférez commencer par un voyage touristique avant d’envisager un long séjour en PVT, ou avant de chercher un travail au Japon, allez-y. Sur place, vous pourrez mieux apprécier le marché du travail, voir les entreprises… mais sans travailler, bien sûr. Rappelons qu’il est interdit de travailler en tant que touriste !
Chaque visa a un but et des limitations précises à respecter. Comprendre cela vous aidera aussi à préparer votre projet de voyage. Prenez le temps de construire votre projet. Plutôt que de courir plus vite que le temps, mieux vaut parfois accepter de repousser le voyage de quelques mois, voire de quelques années (le temps, par exemple, de parfaire sa formation, de décrocher un diplôme etc.) pour mieux vivre son aventure Japon.
Les infos en plus
Générique du podcast : Hands of the wind, de Manuel Delsol