Précédemment dans Voyager au Japon
PVT, définition
On l’appelle PVT (Permis Vacances Travail) ou WHV (Working Holiday Visa). Le PVT est, comme son nom l’indique, un visa qui permet de voyager et de travailler durant un an en général, non renouvelable. Mais tout dépend des accords conclus entre un Etat A et un Etat B. Certains PVT durent effectivement 1 an. D’autres ne durent que 6 mois. D’autres encore, durent 6 mois mais sont réservés aux étudiants et jeunes diplômés… Des quotas peuvent être mis en place : les pays fixent le nombre de ressortissants des Etats étrangers qui pourront venir sur leur territoire en PVT.
Accords PVT
Certains pays ont signé beaucoup accords, d’autres, beaucoup moins. La Belgique, par exemple, a signé des accords avec l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et Taïwan. Les Belges peuvent donc partir en PVT dans ces pays. Les États-Unis ont signé des accords avec le Canada, l’Irlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la Corée du Sud. La France a signé une quinzaine d’accords, avec la Colombie, l’Équateur, le Canada, l’Argentine, le Canada, ou encore, le Japon. Le Japon a signé plus de 20 accords PVT, avec parfois une absence totale de quotas. Les Japonais peuvent ainsi se rendre en Allemagne, au Danemark, en Norvège, au Portugal et en Australie indépendamment du quota, car il n’y en a pas. Ils peuvent aussi aller 1 an en France, à Taïwan, en Lituanie, au Chili ou encore, au Canada.
A quel âge faire sa demande PVT ?
En général, le PVT est disponible entre 18 et 30 révolus. Cela signifie qu’il est possible d’effectuer sa demande à partir de 18 ans et jusqu’à la veille de ses 31 ans. On déconseille cependant d’attendre la veille de ses 31 ans pour commencer les démarches, pour des raisons évidentes de prudence…
Si 30 ans est la limite généralement observée, certaines demandes de PVT peuvent se faire jusqu’à 35 ans. C’est le cas de PVT Australie, du PVT Canada et du PVT Argentine… pour les ressortissants français. Car là encore, tout dépend des accords conclus entre les deux États.
Par exemple, les Américains peuvent faire un PVT en Corée du Sud pendant 2 ans. Les Français et le Belges ne peuvent rester qu’un an maximum. Autre exemple : depuis le 29 juin, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont étendu leur accord PVT. La limite d’âge passe à 35 ans, au lieu de 30 ans précédemment. La durée maximale dans le pays d’accueil passe à 3 ans, contre 2 ans avant la modification de l’accord. Désormais, les citoyens britanniques et néo-zélandais peuvent donc profiter plus longtemps des avantages du PVT.
Quels sont les avantages du PVT ?
Un visa plutôt simple à obtenir
Tout d’abord, le visa est plutôt simple à obtenir. Les quotas de pvtistes (demandeurs de PVT) ne constituent pas un obstacle pour un grand nombre de pays (à noter que ces quotas repartent à zéro l’année suivante). Par exemple, les quotas du PVT Japon pour les ressortissants français tourne autour de 1500 places par an. Mais il existe aussi des États très prisés, comme le Canada, qui imposent un tirage au sort pour départager les pvtistes…
Un visa plutôt accessible
L’autre avantage du PVT, c’est qu’il est accessible à un grand nombre de personnes…si bien sûr, on met de côté les limites d’âges et les différences selon les nationalités. Contrairement à un visa de travail, par exemple, qui peut lier à l’employeur et qui exige de trouver un emploi pour faire sa demande, ou à un visa étudiant qui oblige à suivre les cours dans un établissement agrée, le PVT ne lie pas à une activité. Aucune obligation de décrocher un emploi avant de faire sa demande; s’il permet de travailler, le PVT n’est pas un visa de travail. Tout comme le visa étudiant, le PVT permet de travailler sous conditions (notamment, un temps de travail défini).
Par « travail », le Permis Vacances Travail entend surtout les petits boulots. Au Japon, les pvtistes peuvent travailler dans la limite de 28h/semaine, avec interdiction de travailler « dans le milieu de la nuit ».
PVT ou V comme « vacances »
Le petit boulot permette surtout de financer une partie des vos voyages et activités. Car c’est ça, le but premier du PVT. D’où l’importance de bien se renseigner sur les différents visas Japon, et de ses objectifs. Si l’on vise des études ou un travail, on se redirigera vers les visas correspondant.
Mais peut-on voyager sans se ruiner ? Oui. Par « voyage », on n’entend bien sûr pas forcément le tour de toutes les régions du Japon. On peut très bien se fixer sur une région. Par exemple, Tokyo, la capitale japonaise, se situe dans la région du Kantô. Partir à Tokyo ouvre les portes des préfectures de Saitama, de Chiba, de Kanagawa, d’Ibaraki, de Gunma. Au nord, la région voisine de Tohoku abrite la préfecture d’Aomori (célèbre pour ses pommes), Fukushima, Iwate… Au sud du Kantô, le Chûbu abrite les préfectures de Niigata (Niigata, connue pour son riz), Gifu, Nagano, Fukui, Shizuoka (que les fans du manga Captain Tsubasa ne manqueront pas de visiter…). Plus loin, la région du Kansai abrite les très touristiques Osaka, Himeji, Nara, Kyoto, Kobe, Wakayama…
Permis découvertes et rencontres
Visa unique, le PVT permet de voyager dans le pays et de prendre le temps de le découvrir. En un an, on a le temps d’apprécier les saisons, de voir ce qui nous attire le plus, ce qui nous plait moins… Le Permis Vacances Travail peut être aussi un premier test si l’on envisage d’immigrer dans le pays. Le voyage peut aussi être le déclic ; on y retournera avec un autre visa.
Le PVT donne le temps d’apprendre la langue du pays d’accueil ou de renforcer ses connaissances. Car le visa permet de s’inscrire dans une école de langue. Bien sûr, ces cours ne constitueront pas l’essentiel du voyage. Ils donneront néanmoins plus d’assurance, permettront de mieux comprendre la culture, et les autres cultures. En effet, le PVT ouvre la porte aux autres pays. On peut quitter son pays d’accueil (le Japon, par exemple), pour visiter d’autres Etats, avant de retourner dans le pays d’accueil.
Rencontre avec un pays, des habitants, une culture… Rencontre avec les autres et avec soi. Le Permis Vacances Travail est autant une découverte qu’un test ou une épreuve. Les temps seront peut-être parfois difficiles, loin de ses repères. L’expérience fait cependant grandir. On se découvre et on se rencontre dans un environnement qu’on ne connaît pas. On apprend des autres et de soi. On accepte ses limites, on accepte de se faire aider. On devient plus ouvert sur les autres, plus tolérant, plus à l’écoute des autres et de soi. Au fond, le PVT, c’est aussi une affaire de partage.
Les infos en plus
PVT Japon pour les ressortissants français : Ambassade du Japon en France