On est sur un doss on est sur une enquête c’est parti pour la chronique action de l’été.

MIU404 ou 24h chrono à Tokyo

Plongée au sein de la police tokyoïte. Unité d’enquête fraîchement créée, MIU404 doit assurer les 24 premières heures des enquêtes. Une mission spéciale et capitale, mais pas toujours comprise par les autres gradés de la police. Les bruits de couloirs circulent. Qu’importe. Yuzuru KIKYO (Kumiko ASO), cheffe de l’unité, compte bien remplir sa mission. Diffusé sur TBS, MIU404 (11 épisodes) devait sortir avril 2020. Covid oblige, la sortie a été repoussée en juin. Depuis le drama est disponible sur Netflix.

A réalisation, on retrouve Ayuko TSUKAHARA. C’est elle qui s’occupe de la majorité des épisodes (4 en tout). Kentaro TAKEMURA signe 4 épisodes, Naoki KATO, 1. Akiko NOGI signe le scénario. Masahiro TOKUDA est à la composition. Junko ARAI, Akihiko WATASE et Takashi HASHIMOTO produise la série. A drama énergique, theme song énergique : Kanden, du célèbre chanteur Kenshi YONEZU.

Un duo détonnant, pour un drama d’action des plus réussis. Kasumi SHIMA (Gen HOSHINO) et Ai IKUBI (Gô AYANO) intègrent l’unité spéciale MIU 404 et donnent le ton au drama.

Dynamic MIU404

Le ton est donné dès le 1er épisode, avec un rythme très dynamique. Les autres épisodes sont dans la même lignée, et présentent des enquêtes tout aussi captivantes. Tout est bien proportionné, entre les scènes d’action pures, les traits d’humour, les instants de réflexion ou les moments plus touchants. Chaque épisode laisse des respirations et invite à la réflexion. Le drame subi autorise-t-il à se faire justice ? La réputation importe-t-elle plus que les humains qui la font ? Comme les héros, l’on se sent parfois impuissant devant des situations hautement condamnables. Est-ce une raison pour baisser les bras ? pour céder à la pulsion vengeresse ?

MIU404, au plus près des sentiments humains

Deux héros, deux caractères bien tranchés, un duo à l’alchimie parfaite. C’est un sans fautes pour les deux acteurs. En totale symbiose, ils forment un duo très attachant, et ce, dès le commencement. Ils ne sont pas les seuls. Kohei JINBA (Jun HASHIMOTO) et Yohito KOKONOE (Kenshi OKADA), second duo de l’unité MIU404, font aussi un sans faute.

C’est l’autre point fort du drama. Très humain, il nous montrent les policiers dans leur quotidien. La fatigue qui s’accumule après des nuits blanches à planquer, les repas partagés ensemble, les tensions dans la famille qui se plaint du rythme de la vie de flic. Ne peut-on pas raccrocher les menottes ? Oui, non, fin du service, mangeons et buvons ? Mais lorsqu’une infraction se déroule devant ses yeux, peut-on invoquer la fin de service ? La conscience professionnelle se mêle au don de soi, à l’empathie, au sens de la justice. C’est tout cela que l’on ressent dans MIU404.

La fin de la rétention d’eau

L’épisode 10, s’était achevé en pointillés sur la palpitante affaire de la rétention d’eau. Ce soir-là, donc, je rentrais dans mon humble logis après une dure journée de labeur. Mes poteaux remplis d’eau manquaient de me lâcher à chaque instant. Je voulus leur donner un peu d’adrénaline (et, disons-le, me récompenser avec de bonnes viennoiseries) et rampais jusqu’à la boulangerie de mon quartier. Hélas, elle était fermée. Je pestai intérieurement. Pourquoi cette fermeture des commerces ? Quelle heure est-il, d’abord ? 23H passées…

J’eus honte de mon comportement. Grillant mes dernières miettes de puissance musculaire, je me traînai donc, le ventre vide et les jambes pleines d’eau, jusqu’à ma demeure sur les hauteurs. Fort heureusement, un dîner digne de ce nom m’attendait dans le frigo micro ondes. Je le savourai devant quelque drama de l’été tandis que mes pieds dégonflaient dans un petit lit d’eau écologique.

24h chrono et la carte étudiante

Plus tôt, dans ma vie trépidante (mais bien loin du niveau de MIU404), je découvrais la joyeuse vie d’étudiante à Tokyo. Alors que je prenais une autre route pour rentrer chez moi, je perdis ma carte d’étudiante. Quand on perd quelque chose – quand on remarque qu’on a perdu quelque chose (ce détail à son importance) – la première chose à faire, c’est reconstituer les faits. On refait à l’envers toutes nos actions, jusqu’à retrouver celle durant laquelle l’objet a disparu.

Encore faut-il savoir que l’on a perdu quelque chose. Dans mon cas, la découverte se fit de longues heures après la perte. J’étais au plumard, disons-le. Posée devant mon PC et mon drama. Et point de carte étudiante. Elle était pourtant rangée avec d’autres papiers dans la poche arrière de mon jean (chose que je ne fais jamais). Mais ce soir-là, je devais avoir l’esprit particulièrement aventurier…

Objet perdu : ce qu’il faut faire

Si, malgré vos recherches, vous ne retrouvez pas l’objet, signalez-le au kôban le plus proche. Le kôban (交番), c’est la police de quartier. Il y en a partout. Le soir de la perte, j’osais m’octroyer un repos non mérité, et parvins à dormir du sommeil du juste. Le lendemain, je me rendis dans le kôban de quartier munie de mon indispensable carte de résidente. Elle est en effet censée être toujours à portée de main.

Au kôban

Au kôban, l’on vous fait remplir une fiche informative : nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, lieu de la perte, heure approximative. Vous avez également quelques lignes pour détailler votre trajet de la veille et tout autre élément utile à l’enquête.

Le document rempli, l’agent.e de police vous attribue un numéro de dossier et vous enregistre dans sa base de données. Vous serez appelé si l’on retrouve votre objet. Si aucun appel ne survient d’ici à une semaine, vous pourrez contacter le numéro des objets trouvés.

Dans mon cas, point d’enquête ! Après m’être rendue au kôban, je suis allée à l’école. Et voici, le personnel m’annonce que ma carte étudiante m’attend chez une gentille fleuriste. L’ayant ramassée la veille, elle avait contacté mon établissement. J’ai appelé la fleuriste pour la remercier chaudement. Après avoir récupéré ma carte, je suis allée remercier les agents de police. Mon dossier a été annulé sur le champ. On entend beaucoup d’histoires similaires, au Japon. Des histoires qui ne sont bien sûr pas une vérité générale. Hélas, parfois, l’issue est moins heureuse.

Me débrouiller en japonais m’a grandement aidée pour expliquer ma situation. Voilà une bonne raison pour se mettre à apprendre le japonais… En espérant bien sûr ne pas se retrouver dans pareille affaire. En attendant, voici une liste de quelques mots utiles.

Objet perdu : des mots pour le dire

  • [lieu]で、[nom de l’objet perdu]を失ってしまいました。[lieu] de, [nom de l’objet perdu] o ushinatte shimaimashita. = J’ai perdu [objet] dans [lieu]
  • すみません、[nom de l’objet perdu] を忘れました。sumimasen, [nom de l’objet oublié] o wasuremashita = Excusez-moi, j’ai oublié [nom de l’objet oublié]
  • どうすればいいですか。Dou sureba ii desu ka = Que devrais-je faire ?
  • 手伝ってくれてありがとうございます。Tetsudatte kurete arigatou gozaimasu = merci beaucoup pour votre aide.

Exemples d’objets

学生カ一ド(gakusei kaado) : carte étudiant-e

在留カ一ド(zairyuuu kaado) : carte de résident-e

パスポ一ト(pasupooto) : passeport

財布 (saifu) : (portefeuille)

バッグ (baggu) : sac

カバン(kaban) : sac, sac à main, cartable, serviette, sacoche

携帯電話 (keitai denwa) : téléphone portable

忘れ物 (wasuremono) : objet oublié

Exemples de lieux :

(michi) : rue

地下鉄 (chikatetsu) : métro

デパ一ト(depaato) : magasin

バス (basu) : bus

(eki) : gare ; exemple : 池袋駅 (Ikebukuro eki ; gare d’Ikebukuro)

電車 (densha) : train

タクシ一(takushii) : taxi

Les infos en plus

MIU404, le drama

Site officiel de MIU404 (en japonais)

Podcast

Générique de début et de fin : Hands of the wind, de Manuel Delsol 🙂

Objet perdu

Le site de la compagnie Tokyo metro vous explique la procédure à suivre en cas de perte d’objet. Et en français, s’il vous plaît !

Même chose, en cas d’objet perdu, version compagnie Toei (bus, métro, train)

Taxi : prenez toujours le reçu, et gardez-le. Il contient toutes les infos sur votre course (numéro de taxi, heure etc.). Vous pourrez facilement les contacter en cas de perte d’objet.

Crédit image © TBS

Description de l’image : au premier plan à gauche, Ibuki. A droite, Shima. En haut au centre, Jinba, Kokonoe, et la cheffe Kikyo.

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