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Promesses de campagne faites, promesses de campagnes tenues ! Encore plus de manga, d’anime et de drama pour cette rentrée 2024 !

Manga : A sign of affection

A sign of affection (Yubisaki to renren, en VO) est un manga signé par le duo d’autrices MORISHITA suu, édité en France chez Akata. Le tome 8 sort en fin janvier. Un anime est prévu pour ce début 2024. Le manga raconte l’histoire de Yuki et Itsuomi, qui étudient dans la même fac. De rencontres en rencontres, ils tombent amoureux et franchissent les barrières pour vivre leur histoire. Yuki, sourde depuis sa naissance, fait entrer Itsuomi dans son monde et apprend à découvrir le sien. Si leurs amis (Rin, Kyoya, Shin…) les soutiennent, tous ne voient pas leur couple d’un bon œil. Oshi, le meilleur ami de Yuki, se demande ce qu’elle trouve à Itsuomi, étudiant globe-trotteur un peu excentrique, avec son étrange couleur de cheveux et son air trop désinvolte.

Avec simplicité, maîtrise et finesse, les autrices tissent les liens entre les personnages en évitant les clichés. Loin de nous enfermer dans des historiettes de couples sans intérêt, elles nous parlent du regard de l’autre parfois si pesant, de blessures affectives, de l’amour maladroit… Elles évoquent aussi les difficultés pour trouver un emploi, les méconnaissances sur le handicap, la peur de mal dire, de mal faire, qui conduit à encore plus de maladresses.

De l’art de communiquer

Comment communiquer quand on ne partage pas la même langue ? Pourquoi communiquer quand on ne partage pas la même langue ? Le plus simple semble effectivement de parler à ceux qui nous comprennent et qu’on peut comprendre. Le même raisonnement s’applique aux hobbies. On intègre des groupes qui partagent la même passion que nous, qui parlent le même langage. Mais quelle place pour la découverte, la rencontre ? Si l’on a aimé un jour, c’est parce qu’on a rencontré, un jour.

Rin, l’amie de Yuki, ne parle pas la langue des signes. Yuki et elle communiquent par messages interposés. On pourrait s’étonner, condamner l’attitude de Rin. La réaction serait encore plus virulente si Rin était de la famille de Yuki. Pourquoi n’apprend-elle pas ? Est-elle paresseuse ? Mais nous condamnons peut-être un peu trop vite. Devant la même situation, on serait surpris d’avouer, comme Rin, qu’il nous est trop difficile d’apprendre la langue des signes.

On dit souvent qu’il est plus difficile d’apprendre avec l’âge. Mais il n’y a pas d’âge pour apprendre, et on apprend à tout âge. L’important est de commencer, de persévérer, de trouver sa motivation.

Car sans intérêt ou lien pour telle langue/activité, peu de chance qu’on s’y mette. Itsuomi est porté par son amour pour Yuki. Mais pas seulement. On sent bien chez lui une curiosité naturelle qui le pousse à apprendre sans cesse. Même s’ils n’étaient pas sortis ensemble, Itsu aurait fini par apprendre la langue des signes. Inversement, un lien même très fort ne suffira toujours pas à nous faire apprendre une nouvelle langue. On le voit avec Rin. Elle apprécie sincèrement Yuki, mais n’arrive pas à apprendre la langue des signes.

A sign of affection, à retrouver chez Akata.

Anime : Hajime no Ippo, 1ère saison

Retour sur Hajime no Ippo, (Ippo, la rage de vaincre) le manga-fleuve de MORIKAWA George. Lycéen victime de harcèlement scolaire, MAKUNOUCHI Ippo prend sa revanche sur la vie en montant sur le ring. Il découvre la boxe et se prend de passion pour le sport. Bon élève, il ne suit pas la voit classique, mais enfile définitivement les gants pour poursuivre son rêve : devenir champion.

Attentions spoilers jusqu’à l’épisode 65 de la saison 1 de l’anime !!

Série très sympathique. Ippo est un bon p’tit gars. Serviable, poli, sérieux, volontaire, c’est un héros gentil et attachant.

Mais.

Celui qui ne connaît pas le mot « défaite »

Le gros problème, c’est qu’il ne perd JAMAIS. Il faudra attendre son duel contre Date pour qu’il subisse sa première défaite. C’est grave. Car Ippo a découvert la boxe sur le tard ! Contrairement à Miyata, fils d’un boxeur pro qui boxe depuis qu’il est petit, Ippo est un novice. Pourtant, il réussit à battre Miyata après seulement 6 mois de pratique. Certes, c’était un entraînement, mais tout de même. Les deux jeunes promettent de s’affronter de nouveau lors du championnat. Mais Miyata perd en demi-finale, contre Mashiba. Ippo affronte ce même Mashiba… et gagne. Raison invoquée : la détermination de Ippo a payé ; c’est sa plus grande qualité. Merci pour Miyata qui s’entraîne comme un forcené depuis les premiers rots… Le jeune prodige tombe dans les oubliettes. On le balance à l’étranger où il galère. Il connaît l’amertume et l’angoisse du boxeur vaincu.

Ippo accumule les victoires. Il gagne des matchs qu’il aurait dû perdre (contre Vorg, par exemple). Et toujours, on dira que l’autre manquait de détermination ou d’endurance ou de volonté, et que Ippo a tout tout qu’il faut. Voici donc un garçon qui n’a jamais boxé de sa vie, qui ne faisait même pas de sport, et qui devient en 1 an le roi du ring. Au début, physiquement, c’est déjà un petit musclor. C’est soi-disant grâce à l’aide qu’il apporte à sa mère (elle gère une activité piscicole). Mais la mère, qui fait ça depuis plus longtemps que Ippo, est loin d’être aussi baraquée. A force, les combats de Ippo lassent. Pire : ce génie maîtrise les nouvelles techniques du premier coup. Il en invente même la veille d’un combat ou en apprend en plein duel (dont certaines piquées à l’adversaire), et ça fonctionne du premier coup.

Les vrais boxeurs ?

Miyata semble plus proche d’une évolution « humaine » de boxeur. Il perd, doute, se remet en question… Il reste tout de même un génie, qui revient vite sur le haut du tableau. Aoki et Kimura qui évoluent dans le même club de Ippo, sont encore plus proches de la vraie vie de boxeur. Difficile en effet de vivre de ce sport, quand on n’est pas parmi les meilleurs. Pour gérer le quotidien, Aoki tient un resto de ramen. Kimura a le commerce de fleurs de sa mère. Vorg est contraint de rentrer en Russie, son pays d’origine, après seulement deux défaites au Japon. Ippo s’est vite remis de son passage à vide après sa défaite contre Date. Il est de retour sur le ring et a remporté une première victoire.

Lutter contre le harcèlement scolaire

Au début de la série, il est au lycée et se fait harceler par de prétendus camarades de classe. Dommage, quand Takamura vient le sauver, il ne verse pas dans l’empathie. Il accuse Ippo : charge à lui de devenir fort s’il veut qu’on arrête de le frapper. Je trouve ce genre de discours catastrophique. Certes, c’étaient les années 90 (au début de la série). Mais l’empathie existait bien avant les années 90 ! Malheureusement, trop de garçons doivent encore supporter ces discours. Ils sont dans la même veine que le terrible « ne pleure pas, tu es un garçon », ou le « sois fort, tu es un garçon ». La mère de Ippo dira des propos dans la même veine : « quand un homme prend une décision, il va jusqu’au bout » … dramatique.

Plus tard, quand Ippo gagne en confiance, ces bourreaux d’hier deviennent ses fans. Si le plus virulent d’entre eux regrette profondément, il ne demande pas pardon. En échange, il préfère prendre la place de Ippo dans l’entreprise maternelle. Ça permet au fiston de se concentrer sur la boxe. Ça allège le travail de la mère. Le coupable décide lui-même de sa peine, allons. Certes, le harceleur s’est remis en question et est devenu l’un des plus grands fans de Ippo. Mais à tout passer sous silence, on fait comme si le harcèlement subi n’était pas si terrible que ça. La mère de Ippo aura un discours assez terrible où elle minimisera cette période. Ippo lui-même ira dans son sens, alors qu’il reconnaissait quelque temps auparavant avoir traversé une période terrible. Ce genre de message peut faire beaucoup de mal aux personnes qui souffrent de harcèlement.

Takamura stop !!

J’oubliais presque le gang des pervers. Takamura est certes un grand boxeur pro, mais aussi un grand pervers. Il embarque Aoki et Kimura dans ses bêtises, mais reste le plus déchaîné des trois. Et certaines de ses « blagues » sur le physique fatiguent ! On a souvent tendance à dire que « pour les garçons c’est pas grave ». Ah bon ? Ça ne passe pas du tout ! Si l’on enlève ça, Takamura et ses frasques mettent l’ambiance dans le club. Son égo surdimensionné le rend plus comique qu’agaçant, et souvent, ses interventions détendent l’atmosphère. Il se fait surtout sévèrement reprendre par le coach ! Au fond, personne ne prend Takamura au sérieux. Lui-même s’est peut-être construit cette armure loufoque pour mieux se cacher… (ou pas !!)

L’anime Hajime no Ippo reste une bonne série de sport. Ippo est attachant, poli, respectueux, empathique. Ça change de certains héros mégalos. On souhaite qu’il aille le plus loin possible, bien sûr. Mais perdre, ça fait aussi partite de l’apprentissage.

Anime : TRIGUN/ Trigun Stempede

Dans Trigun Stempede, on patauge dans un univers où l’hémoglobine gicle à flot, où les personnages ont moins de corps ; l’univers emprunte aussi à la Bible, mais pour en détourner tous les propos et basculer dans le mystique. Dommage. On trempe toujours dans ces poncifs à la mode : violence et théories scientifico-mystico je ne sais quoi. Toujours la même soupe.

Pour rappel, TRIGUN, manga de NIGHTOW Yasuhiro, est adapté une première fois en anime par Madhouse en 1998. En 2023, le studio ORANGE sort Trigun Stempede, nouvelle adaptation du manga. Je n’ai jamais lu le manga donc je ne sais pas quels rapports les deux anime ont avec l’univers de départ. Mais le « western spaghetti » est bien la marque du manga. On le retrouve dans l’épisode 1 de Trigun Stempede, mais très rapidement. Dès le 2e épisode, Vash quitte son masque loufoque pour un masque mélancolique qu’il ne quittera plus. L’ambiance de cette nouvelle série est pesante. Le format, 12 épisodes, a comme réduit la palette des émotions. On se concentre sur la souffrance, la mélancolie et le chaos. Plus de place pour les respirations drôles, touchantes ou contemplatives de la première version, qui comptait 26 épisodes.

Duo Pop

Vash a rajeuni. Wolfwood et lui ressemblent à des chanteurs de pop music. Pourquoi pas. En se « starisant », Vash a perdu son allure. Le trait tremblant de NIGHTOW le rendait dégingandé. Son manteau rouge et compliqué tremblotait, la démarche suivait la cadence. Ce look faisait partie intégrante du personnage, notamment dans les séquences drôles. Il n’y avait plus que ses cheveux toujours dressés sur sa tête pour indiquer le nord, ou faire tourner en bourrique ses camarades de voyage.

Dans TRIGUN, deux femmes voyagent avec Vash : Meryl et Millie. Elles travaillent pour une compagnie d’assurance et enquêtent sur Vash, car il leur coûte cher ! Ces femmes incarnent le classique duo « cheffe sérieuse quoiqu’un un peu embêtante et seconde drôle ». Duo un peu caricatural, mais qui fonctionne. Millie, empathique et très forte (à tous les niveaux) est attachante. Meryl, déterminée et procédurière, finit par l’être aussi. Leur équipe formée avec Vash est équilibrée et surprenante.

Communication rompue

Dans Stempede, on a viré Millie. De cheffe, Meryl passe à jeune recrue. Son chef est un homme, un vieux briscard du journalisme, comme on dit, au physique de vieux briscard vite fait, avec la flasque d’alcool comme stylo. Meryl est devenue une potiche. Elle ne sert à rien et ne fait rien de bon. C’est « la fille » du groupe, dont la seule fonction est d’être « la fille du groupe ». Elle a peur de tout, se plaint de tout, pose des questions débiles pour que l’on comprenne ce qu’il se passe. Elle agace.

Ce duo est nul. Ce nouveau groupe formé avec Vash ne tient pas la route. La nouvelle Meryl et son chef sont caricaturaux et pauvres. Ce constat se répète d’ailleurs pour d’autres personnages, comme Wolfwood. On a perdu la richesse, la chaleur et la profondeur qui faisait le succès de la première série. Compressée en 12 épisodes, la nouvelle version va à l’essentiel. Certes, il y aura une saison 2. Mais le rythme actuel « par saisons » oblige à de mini compressions, et presque, à un mini point culminent à chaque épisode.

Visuellement, Trigun Stempede, c’est beau. Certains épisodes s’attardent hélas sur les combats orchestrés, les décors qui explosent, le sang qui gicle… C’est beau, mais froid. Vash garde son empathie, mais le monde dans lequel il est plongé est froid. L’accent est mis sur la maîtrise de la 3D et la prouesse technique. C’est une « claque visuelle », mais qui ennuie.

Manga : Super Cub

Le manga, scénarisé par TONE Kôken et dessiné par KANITAN est sorti en France cet été en physique, chez Noeve. Il vient de sortir en numérique, sur Piccoma. Super Cub raconte l’histoire de Koguma, une lycéenne qui vit seule. Elle n’a ni parent ni ami, et ne se connaît aucune passion. La passion arrive lorsqu’elle décide de s’acheter un deux roues motorisé. Son vieux vélo et elle ne supportent plus l’épreuve de la longue route qui les sépare du lycée. Koguma vit dans une région montagneuse ; un petit moteur ne sera pas du luxe. S’ouvre pour notre adolescente un monde nouveau, et une passion qui lui fera rencontrer des amies passionnées de mécanique, de liberté et d’aventure.

Début sympathique. Les dialogues se réduisent souvent à leur strict minimum ; les images parlent d’elles-mêmes et décrivent la routine, la fatigue de la jeune fille, sa rencontre avec sa motocyclette, une Super Cub 50… A la base, Super Cub est une série de light novels écrite par TONE Kôken. Un anime est sorti en 2021.

Notons tout de même quelques cadrages discutables. Est-on obligé de dessiner l’enfilage de la culotte ? Je suis aussi moyennement fan de la réponse quand on lui apprend pourquoi sa motocyclette d’occasion est si discountée. Il s’agit certainement d’une astuce pour créer un choc entre l’héroïne à l’apparence douce et la situation, mais non. On aurait dû lui faire ajouter qu’effectivement, le cyclomoteur n’est pas en cause. La responsabilité incombe au conducteur ou à la conductrice.

Manga : Seven Deadly sins

J’ai testé le manga de SUZUKI Nakaba. La perversion du héros m’a vraiment dérangée. Suis-je étroite d’esprit ? Allons donc ! Dès le tome 1, le héros, Meliodas, fait des attouchements sur l’héroïne, qui s’offusque vite fait et qui finit par s’y habituer au point de sortir des « si c’est toi, ça va ». Et tout le monde rigole.

Et puis toujours, les filles courtement vêtues, ou avec des habits moulants qui se déchirent n’importe comment… C’est fatigant. Le pire, c’est qu’on nous présente ça comme quelque chose de cool. Le héros est un pervers, il se définit comme pervers, trouve ça normal et tout le monde finit par trouver ça normal. Et moi qui m’offusque, je suis étroite d’esprit ! On me dira que non, l’histoire ne se limite pas à ça, qu’il y a une véritable quête, etc. Je veux bien, mais alors, qu’on m’enlève tous ces pervers.

Drama : CODE, the price of wishes

Le jdrama (Viki) parle d’un policier déjà traumatisé par le passé, qui doit affronter un nouveau drame. Il tombe sur le fameux et mystérieux « CODE ». Jeu ? Système de manipulation ? Effets pervers des nouvelles technologies ? CODE effraie plus qu’il n’amuse. Hélas, une fois qu’on le laisse s’immiscer dans notre vie, impossible de revenir en arrière… Le drama est prenant et les épisodes s’enchaînent bien. Il interroge notre rapport au virtuel, au réel, à ce qu’on demande, à la valeur qu’on accorde, à nos sens des responsabilités, au prix d’une vie humaine, si tant est qu’elle en ait un.

Drama : Turn to me Mukai kun

Non. Trop de « les femmes ceci, les hommes cela » comme s’il existait UNE FEMME et UN HOMME et puis c’est tout. Le Jdrama (Netflix) est l’adaptation d’un manga de NEMU Yoko (First job, new life, Trap Hole…) ; Mukai, professionnel et droit, a suivi la voie toute tracée et a connu le succès, sauf en amour. La trentaine sans copine, c’est triste. Mais Mukai est plein d’idées préconçues sur le romantisme et les supposés désirs « des femmes » (du moins, de la femme avec qui il est à l’instant T). Idem pour les femmes d’ailleurs, pleines de préjugés. Bof. A voir pour vraiment passer le temps…

Drama : VIVANT

Drama TBS disponible sur Netflix ! VIVANT nous embarque dans les péripéties de Nogi, un employé de banque contraint de négocier avec les autorités de Balka, pays avec qui son entreprise commerce. Les affaires se profilaient bien jusqu’à cette erreur de transfert inexplicable. 10 000 000 de dollars investis à Balka se transforment en 100 000 000 000, et risquent de ruiner l’entreprise du héros. Il file donc à Balka négocier, mais rien ne se passe comme prévu. La police, explosion, prison, fuite… commence pour le héros un périple de tous les instants ! Affaire à suivre.

Info en plus

Générique du podcast : Hands of the wind, de Manuel DELSOL

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