Ma meilleure amie
Maki et Kana sont deux meilleures amies. Elles se connaissent depuis le lycée. Maki est désinvolte et décontractée. Kana est plus effacée, semble un peu plus fragile. Les deux jeunes filles grandissent et restent toujours inséparables. Vient le temps d’intégrer l’entreprise…
Au début, tout va bien pour Maki, qui évolue dans son entreprise. Kana « travaille » dans l’entreprise familiale. Aux dires de sa mère, elle n’est bonne à rien. Les autres collègues colportent les mêmes ragots. Kana n’a effectivement pas l’air de se soucier de l’entreprise. Mais elle souffre de n’être pas prise au sérieux. Personne ne croit en elle. Personne, sauf Maki. Kana espère secrètement travailler avec sa meilleure amie.
Mais Kana ne pouvait pas imaginer que sa meilleure amie tomberait amoureuse. D’un collègue. Catastrophe. Maki partage son temps entre cet « individu » qu’elle ose appeler « petit ami », sa sa meilleure amie, Kana. Que vaut donc un « petit ami » sur l’échelle de l’amour ? Certainement moins qu’une « meilleure amie ». Kana en est certaine. De toute façon, elle était là avant lui. C’est lui, l’être toxique, qui gâche l’amitié. L’amour de l’amitié ne suffit-il pas ? Pourquoi Maki va-t-elle voir ailleurs alors que sa meilleure amie Kana est là ? Kana sera toujours là pour Maki. Et pour bien le lui faire comprendre, elle creuse autour d’elle des fossés et des caniveaux, des crevasses et des fosses, pour isoler à tout jamais sa chère Maki dans une relation toxique…
Amitié toxique, les origines
À la base, Amitié toxique s’appelle 毒友 親友のすることとは、思えません (Dokutomo, shinyou no suru koto to wa, omoemasen). Doku signifie « poison » et « tomo » ami, amitié. On pourrait traduire ce titre par « je n’aurais jamais pensé que ma/mon meilleur ami serait un ami toxique…»
Le manga, signé KOHAKU Yu, est sorti en 2020 au Japon chez Shûsuisha, maison d’édition spécialisée dans les manga numériques. En France, le titre sort en 2022, toujours en numérique, sur la plateforme Piccoma. Le manga compte 12 chapitres, accessibles quasi gratuitement sur Piccoma. La fin de la série est payante. Il faut bien financer l’industrie, se soucier des artistes et de tous les acteurs directs et indirects, eh oui ! Il faut déjà s’estimer heureux d’avoir accès à autant de mangas gratuits…
Qu’est-ce que l’amitié ?
Il est toujours bien de partir des définitions, même lorsqu’on pense tout « tout le monde sait ce qu’est l’amitié, enfin ! » Car dans une amitié toxique, on constate souvent que la personne responsable de la toxicité pense paradoxalement être dans une véritable amitié. Elle pense remplir tous les critères de l’amitié. Véritable ignorance ou sombre dissimulation ?
Dans le dictionnaire, on peut lire que l’amitié est un « sentiment d’affection réciproque entre deux personnes », une « sympathie réciproque ». Comme synonymes et mots proches du mot amitié, on trouve l’affection, la camaraderie, la tendresse, l’attachement, l’intimité… l’amour. Et dans la famille des contraires, on trouve l’animosité, la discorde, l’aversion, la désaffection, l’hostilité, la désunion… la haine.
De l’amour, de la haine
Entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas même une virgule, dirons-nous ? Jolie phrase aux accents de romance tragique qui voudrait faire croire que l’amour et la haine sont des sentiments très proches. L’amour et la haine sont effectivement des sentiments très puissants. Néanmoins, personne ne les confond et personne ne devrait le faire. Car il y a un monde, entre l’amour et la haine.
Certains pensent aimer, mais ne savent pas le faire. L’amour, le vrai, laisse l’autre respirer et contribue à son épanouissement. Au contraire, la relation exclusive, et on le voit souvent dans les amitiés toxiques, enferme l’autre, l’étouffe, le tue. La jalousie, la possession, toutes ces choses qu’on peut encore voir dans certaines fictions et qu’on accole à l’amour n’ont pourtant rien à voir avec l’amour.
La confusion vient-elle d’une erreur sur les définitions ? Comment peut-on aimer un jour et haïr le lendemain ? Peut-être qu’on n’aimait pas depuis le début. Certes, tout dépend du contexte. Il y a bien des cas où la personne que l’on pensait aimer nous trahit, par exemple. On découvre la supercherie, et les émotions se succèdent. La sidération, le choc, l’incompréhension, le dégoût, la colère… la haine ?
Parfois, le problème est que l’amour est absent dès le début de la relation. Ce qu’on dit ici est d’ailleurs applicable dans une relation de couple. De là à parler de « couple d’amis »… ? Je préfère attacher la relation amicale à la relation familiale. Dans les amitiés solides, l’ami peut devenir comme un membre de la famille.
L’ami ne fera pas toujours là
La vie de famille peut traverser des zones de turbulence. En amitié aussi, tout n’est pas amusements et bons moments perpétuels. D’ailleurs, c’est là qu’il faut revenir sur la définition de l’amitié. Cette définition n’a jamais sous-entendu que l’amitié n’avait que des moments d’amusements.
Il y aura des coups durs. Des moments d’isolement, des conflits, des situations difficiles, qui éprouveront l’amitié. Que deviendra-t-elle ? Où sera l’ami ? On parle souvent de cet ami qui sera « toujours là pour nous ». Oubliez cette idée. Ni vous ni l’ami ne savez ce qu’il se passera demain. Les seules informations que vous avez sont celles que vous avez déjà vécues.
On espère bien entendu que vos amitiés tiendront bon. Et quand tout va bien, il y a de fortes chances pour que cela soit le cas. Mais le fait de se détacher de cette image idéale de l’ami fidèle qui ferait « tout et n’importe quoi pour nous » permet d’être équilibré dans sa relation. D’ailleurs, pourquoi accoler « ami » et « fidèle » ? La fidélité implique-t-elle que l’on fasse « tout et n’importe quoi » pour l’autre ? Pas du tout.
Erreur sur la définition
Il faudrait encore revenir aux définitions. La personne fidèle ressemble un peu à un pilier planté au milieu des eaux. Qu’elles soient calmes ou tumultueuses, le pilier restera toujours là. La personne fidèle est loyale, constante, elle ne trahit pas. Mais elle n’est pas notre larbin, loin de là. Elle n’hésitera pas à nous dire lorsque nous empruntons la mauvaise voie, par exemple. Quand on fait quelque chose de mal, quand on devient agressif, méchant… ou plus simplement, quand on se trompe.
Or, combien de fois n’a-t-on pas vu dans les fictions ces disputes complètement hors de propos entre une personne qui a mal agi et une autre, qui essaie de l’aider ? Et celui ou celle qui a mal agi explose « tu m’as trahi.e ! Je croyais que tu étais mon ami.e ! » L’équilibre est rompu, car l’un croit dominer sur l’autre. Dans une relation équilibrée, je peux bien sûr dire non, et dois le faire dès que j’en ressens le besoin. Je ne vais pas accepter pour accepter ni me plier au raisonnement de l’autre pour lui faire plaisir. Ici, il s’agit de poser des limites. D’accorder ou non son consentement. Et c’est justement ces deux points qui entrent en compte dans une relation toxique.
Qu’est-ce qu’une amitié toxique ?
Une amitié toxique est celle qui s’oppose à la véritable amitié. L’amitié fait s’épanouir tous les membres du groupe. Je me respecte. Vous vous respectez. Nous nous respectons. Les limites sont clairement posées. C’est justement parce qu’une véritable amitié repose sur l’intimité que je respecterai vos limites et que vous respecterez les miennes. Je respecterai votre consentement ou votre absence de consentement et que vous ferez de même pour moi.
Mais certains pensent que l’intimité d’une relation amicale autorise à franchir toutes les barrières, à considérer l’autre comme soi, à calquer ses sentiments sur celui de l’autre, à ne penser qu’à soi en prétendant que l’on pense pour deux. Tout est permis puisqu’on est amis. Non ? Non, justement. Car ce n’est plus de l’amitié. C’est de la toxicité.
Au début du manga, la relation entre Maki, la fille tranquille, et Kana, celle qui semble réservée, est déjà bancale. Kana surinvestit sa relation avec Maki et prend toute la place. Elle la vampirise et veut être tout pour elle. Elle hait le petit-ami de Maki, qui lui vole le temps qu’elle aurait pu passer avec sa proie. Pour Kana, personne n’a le droit d’être avec Maki, sinon elle. Tous les autres doivent donc disparaître.
Voilà un cas flagrant de relation toxique. Les personnes qui en sont victimes parlent à juste titre de vampirisation. L’autre les étouffe et les aspire en même temps dans son monde déséquilibré.
Comment reconnaître un ami ou une amie toxique ?
De nombreux articles sur le net mettent en garde contre les amitiés toxiques. Sur Passeport santé, on peut par exemple lire (n’y a-t-il pas un intrus dans l’url?) 5 caractéristiques de l’ami toxique : il n’a jamais tort, a la critique facile, est intrusif, ne fait pas ce qu’il dit et se montre manipulateur.
Tout le contraire d’un ami, en somme. L’ami toxique, en faisant passer son monde pour le vôtre et en brouillant les pistes, va vous faire adhérer à son point de vue. Il n’a pas tort puisqu’il a raison. Il peut émettre tous les avis qu’il veut sur votre vie, de votre tenue vestimentaire en passant par le choix de votre conjoint, de votre logement, de votre carrière, de votre famille. L’ami toxique a un avis sur tout et se mêle de tout. Il est intrusif, car c’est ainsi qu’il conçoit sa relation avec vous : une relation exclusive, dans laquelle vous avez seulement le droit d’obéir.
Au début bien sûr, tout semble aller bien. La personne toxique vous valorise, vous comble de compliments, de sa présence. Il ou elle sait vite se rendre indispensable, au point que vous vous surprenez à lâcher « comment faisais-je sans toi ? ». La personne toxique jubile et croit avoir gagné.
Et même quand la relation glisse vers quelque chose de malsain, vous avez peut-être du mal à le reconnaître, car pour vous, la personne toxique fait quand même le bien, non ? Elle est « toujours là pour vous ». Mais toujours là comment, et pour faire quoi ?
Y’a t-il un lien entre une fragilité et le fait de tomber dans une relation toxique ?
C’est la question que la journaliste Géraldine MAYR a posée à Marion BLIQUE, psychologue clinicienne spécialiste de l’attachement. Géraline MAYR a reçu Marion BLIQUE dans son émission C’est la vie, passée le jeudi 20 octobre 2022 sur France Bleu.
Pour Marion BLIQUE, oui. Elle précise qu’il n’y a pas de « profil de gens manipulés ». Il y a des failles, des fragilités qui peuvent apparaître à tout moment de la vie, et qui peuvent toucher tout le monde. Et malheureusement, certaines personnes savent détecter ces failles.
Traces de l’enfance
La psychologue clinicienne explique qu’un univers sécurisant prépare logiquement mieux et davantage qu’un univers traumatisant. Les enfants ayant eu la chance de grandir dans une famille aimante, attentionnée, respectueuse, prévenante, sont souvent plus alertes pour éviter les relations toxiques. A contrario, celui ou celle qui a souffert de carences dans l’enfance peut être plus susceptible de faire une mauvaise rencontre.
Mais bien sûr, on rappelle et on insiste : rien n’est mécanique. Il y a des mondes entre l’enfance et l’âge adulte. Des mondes faits de rencontres et d’interactions. Je peux avoir eu une enfance difficile et être aussi armé que celui ou celle qui a grandi dans l’amour. Ce dernier peut faire peut-être preuve d’une plus grande naïveté, car ayant grandi dans un cocon de bienveillance. Il n’y a bien sûr aucun modèle. Que des histoires personnelles qu’il faut prendre le temps de comprendre.
Toxique rapide
La psychologue clinicienne Marion BLIQUE ajoute : « méfiez-vous de la rapidité, en amour comme en amitié. » Trop d’attention, trop d’interactions, trop de relation fortes tout de suite. Vous avez le droit de dire stop.
Marion BLIQUE voit justement ces comportements intrusifs comme des signaux d’alerte. Il faut faire attention au temps, à l’espace. On n’est pas disponible 24/24 pour l’ami. Si l’on sent que notre espace est envahi, déjà c’est un signal. Un véritable ami respectera ces distances indispensables au maintien d’une bonne relation. Il saura gérer le silence, les temps d’attentes, l’espace, tant physique que psychologique. Les téléphones et réseaux sociaux sont parfois dévastateurs. Vous êtes collés nuit et jour physiquement et virtuellement, avec cet autre qui prétend ne vous vouloir que du bien.
Et les moqueries ?
La limite de l’irrespect est plus vite franchie qu’on ne le croit. Vous êtes peut-être dans un groupe d’amis où une personne subit toujours les prétendues blagues. C’est une règle tacite, et personne ne dit rien. Peut-être est-ce vous, la personne brimée ; peut-être est-ce une autre personne ; peut-être que vous êtes l’auteur ou l’autrice de ces moqueries. Mettez-vous dans les 3 types de rôles et posez-vous la question :
Pourquoi toujours la même victime des moqueries ?
Comment expliquer le silence des autres membres du groupe ?
Pourquoi toujours les mêmes moqueries ciblant toujours la même personne ?
Le pire, c’est que la victime qui ose manifester son mécontentement se fait invectiver par l’agresseur et le groupe passif : « tu n’as pas d’humour » « t’es nul ». Mais comme le rappelle Marion BLIQUE, on a le droit de dire non.
Pourquoi donc ces silences de la victime ?
On va vite peur. On ne veut pas être celui ou celle qui casse la bonne ambiance du groupe. Mais l’ambiance n’est pas bonne puisqu’on souffre alors qu’on est censé être un membre du groupe… La pression sociale fait dévier les regards et ferme les bouches. La victime refuse d’être « le casseur d’ambiance / la casseuse d’ambiance » et de se retrouver seul.e.
Car dire non, c’est peut-être aussi dire non au groupe, et donc s’exclure. La victime craint aussi peut-être les représailles. Que se passera-t-il après ? Les autres parleront à voix basse quand je passerai dans les couloirs du lycéen de la fac, au boulot… Ils murmureront aux autres collègues, colporteront des ragots sur moi, me lanceront des regards…
Un autre effet pervers est que le prétendu ami se pose en victime. Il m’accuse de casser l’ambiance, de manquer d’humour… Et les autres peuvent effectivement considérer que je suis « la méchante » « le méchant » alors que je suis la véritable victime du harcèlement.
C’est difficile. Et c’est justement parce que c’est difficile qu’il faut fuir. La fuite n’est pas forcément une mauvaise chose. Fuir le mal, c’est même très bien !
Relations toxiques et harcèlement
Les relations toxiques peuvent conduire au harcèlement. On parle de plus en plus du fléau du harcèlement scolaire, du harcèlement au travail… Dans les fictions, les séries, films, etc. on aime parfois valoriser les mauvais exemples (Gossip girl etc.).
On voit la même chose dans certains manga. Dans My hero academia par exemple, Bakugo harcelait Izuku. Il cesse son harcèlement au cours de l’histoire, mais garde son comportement agressif. Bakugo avait trouvé un terrible surnom pour Izuku. Il l’appelait « Deku ». Le mot peut signifier « marionnette, poupée de bois, personne inutile ». Bakugo va gagner en maturité et regretter d’avoir appelé Izuku ainsi.
Demander pardon
Mais le mal est fait. De son côté, Izuku lui-même l’invite à continuer de l’appeler « Deku », et invite les autres à faire de même… Bakugo, lui, est régulièrement saisi par des pics de colère et parle violemment. Ça fait partie du personnage. Mais qui supporterait une telle attitude au quotidien ? Les apparitions de Bakugo sont vite insupportables. Certes, l’on pourra objecter que l’on tourne son attitude violente en dérision… Je n’ai pas cette impression lorsqu’il s’adresse à ces camarades en les insultant. Le plus triste, c’est que les comportements comme celui de Bakugo sont valorisés.
Autre manga, autre époque. Les camarades de classe de Ippo, héros de Hajime no Ippo, vont eu aussi regretter leurs actes (ils passaient leur temps à frapper et harceler Ippo). Cependant, ils ne demandent pas pardon. Ils vont néanmoins devenir de grands fans de Ippo, qui s’est mis à la boxe. Les anciens agresseurs ont honte de leur attitude, mais ne savent pas comment demander pardon. Peut-être pensent-ils que supporter Ippo dans tous ses combats est une manière d’expier leurs fautes. C’est complètement égocentrique. Depuis quand le coupable désigne-t-il lui-même sa peine ? Et sans le dire à la victime ?
De son côté, Ippo avance, comme Izuku. C’est du passé, c’est pas grave, c’est oublié. C’est grave, justement. Leur attitude revient presque à minimiser la souffrance de la victime. Bien sûr, on dira que les auteurs préfèrent montrer leurs héros aller de l’avant. On ne va pas ressasser le passé. Certes. Mais il y a un temps pour tout. Il y a aussi un temps pour demander pardon et le recevoir… Il y a un temps pour bien montrer à l’autre que son comportement était mauvais.
Faut-il couper les ponts ? Comment le faire ?
Tout dépend de la situation, de la nature de la relation. Parfois, l’autre est envahissant sans le savoir. Il aime les relations fusionnelles et reproduit inconsciemment ce qu’il connaît. S’il vous étouffe, il faut le lui dire. Si vous êtes amis, il vous remerciera. Car son caractère impacte peut-être négativement d’autres relations, et pas seulement amicales (relations amoureuses, pro…). Peut-être que vous êtes la première personne à le lui avoir dit. Mais s’il le prend mal, ça sera un premier signe pour vous.
L’ami n’est pas celui qui ira toujours dans votre sens, rira toujours à vos blagues, soutiendra toutes vos décisions, y compris les plus contestables. L’ami est au contraire celui qui aura le courage de vous dire que ça ne va pas, que votre comportement est dangereux… Il le fait justement parce qu’il s’inquiète pour vous, parce qu’il a de l’affection pour vous.
D’autres situations vous obligeront à fuir. Vous ne parviendrez pas toujours à raisonner l’autre. Devant un pervers narcissique, fuyez. Demandez de l’aide. N’entrez surtout pas dans la cage dans laquelle il veut vous enfermer. Il vous promet la belle vie dans sa maison isolée, loin de vos proches et de vos repères. Il est certain de vous comprendre mieux que quiconque alors qu’il ne comprend que lui-même.
Ces situations sont difficiles. D’où l’urgence de parler à des personnes de confiance, à votre médecin, retrouver des proches qui vous aideront à sortir la tête de l’eau et à prendre le large.
Relation toxique ou amitié toxique ?
Il faudrait peut-être supprimer les termes « amitié » et « ami » de l’expression, et parler plutôt de relation toxique, et même d’emprise. Une amitié toxique n’est pas une amitié. Un ami toxique n’est pas un ami.
Même réflexion pour les « jeux dangereux » souvent utilisés pour avertir en milieu scolaire. Ne faudrait-il pas supprimer le mot « jeu » de l’expression ? Car il ne s’agit pas de jeux, mais de pratiques dangereuses. Accoler les mots « jeux » et « dangereux » définit mal le terme pour les enfants. Ils doivent bien faire la distinction entre la pratique dangereuse, à proscrire, et le jeu. Le jeu, le vrai, c’est le partage, le rire, l’apprentissage, la découverte, l’échange, toujours, dans le respect. On retrouve aussi cela dans l’amitié.
Les infos en plus
Retrouvez le manga Amitié toxique sur Piccoma
Générique du podcast : Hands of the wind, de Manuel Delsol 🙂