Un sandwich à Ginza, un déjeuner au café, manger bouger dans la journée, à Tokyo dans les ruelles et les petits quartiers. Se pauser se reposer un peu beaucoup. Bon appétit, merci.
Le manger et le boire
Suite de notre séquence lecture d’été. La semaine dernière, on testait la grande aventure avec Ace… Aujourd’hui tour gastronomique à Tokyo avec Un Sandwich à Ginza, le roman à dévorer sans modération de HIRAMATSU Yôko. L’écrivaine (qui est aussi reportrice culinaire et littéraire) a concocté son roman avec la complicité de feu TANIGUCHI Jirô. Le célèbre auteur signe l’illustration de couverture et les illustrations intérieures du roman.
Un Sandwich à Ginza nous fait voyager de restaurants en cantines, de petits quartiers en grands établissements, avec l’eau qui monte à la bouche et les saisons qui s’écoulent ou défilent. Le livre témoigne de cette vie qui rythme le quotidien, car il faut bien manger pour rester en vie. La nourriture, c’est aussi le partage, la communion, les interactions. Il en faut aussi, sans modération. Un restaurant dans un quartier amène les rires et les confidences au coin de la table…
La narratrice nous fait voyager à l’intérieur du Japon gourmand. Le vocabulaire utilisé pour parler de nourriture et si riche qu’on a l’impression de voir les mets danser devant nous. Quel ravissement ! HIRAMATSU Yôko nous donne des descriptions de plats très détaillées. Un simple sandwich devient une histoire à part entière. C’est doux, savoureux, alléchant. Un Sandwich à Ginza est sorti en France en 2021, aux éditions Philippe PIQUIER. L’autrice nous refait saliver avec un 2e roman, Le Roi des Gyoza, sorti en 2023, chez le même éditeur.
Manger discount à Tokyo
Puisqu’il faut manger, mangeons ! Direction le Tokyo discount. Ginza (les Champs Elysées de Tokyo) s’avère vite un peu onéreux pour les petits budgets et les courses du quotidien…
Les 100 yens shop : le petit plan survie snack
Quand on pense discount, on pense 100 yens shop (+ la taxe ). Minuscules boutiques disséminées dans les villes, les 100 yens shop proposent le nécessaire pour (sur)vivre : féculents, eau, sucre, huile, stylos, feuilles, biscuits, savon, produits d’entretien, etc. C’est l’épicerie du coin qui dépanne en cas de besoin. Mais ce n’est pas le bon plan pour faire ses courses au quotidien. Pour acheter à manger, allez plutôt dans les supermarchés.
Maruetsu et Samitto (Summit store) : les supermarchés de quartier
Maruetsu et Samitto sont des chaînes de supermarchés de quartier – Maruetsu est plus petit, et fait un peu plus « bourgeois » (je trouve). Je prends pour référence celui du quartier tokyoïte de Shiinamachi (sortie sud), avec son jazz fusion (le jazz fusion a la côte dans moult enseignes), et ses fruits achalandés version « beaux bijoux ». Les prix sont plutôt raisonnables. Pour les promos sur l’alimentaire, on attend la fin de journée : bento, friture, pâtisseries, pain… La règle vaut pour les autres supermarchés et convenience stores.
Les Samitto peuvent proposer des références différentes selon les quartiers. Par exemple, certaines enseignes ont un coin vêtements. Les Samitto proposent une carte de fidélité. En bonne cliente, je me suis ruée sur la mienne. Elle m’a permis d’acheter 2 couvertures à -70 %. Certains touristes lorgnent sur les petits objets, les bibelots. Je reluque les couettes. Les couvertures. Doux et chauds souvenirs, mais un peu encombrants. Je vous l’accorde.
Donkihote (Don Quijote) : manger chez Monsieur Pingouin roi du bazar
Impossible de passer à côté des Donkihote ! Le célèbre Pingouin vend le manger et le boire, le sport et le ménage, la littérature et le high-tech… Selon les quartiers, les enseignes proposent des produits différents. A Akihabara, par exemple, un étage est consacré au cosplay. A Kanamecho, on fait de super offres sur les couvertures… Les prix varient du pas cher à l’intermédiaire. Avec l’entêtante musique pour vous assister dans vos courses…
A-Colle (Akoru) : le pas cher à tous les étages
Celui de Kanamechô (quartier de Tokyo) propose principalement à manger. Avec des produits d’entretien, serviettes, PQ en bonus. L’essentiel pour faire de vraies courses, à prix réduit.
Moles Market : manger des fruits et légumes abordables
Ils cartonnent côté fruits et légumes pas chers, en comparaison avec un Maruetsu (ou pire, un Maruetsu petit !).
Hanamasa (Niku no hanamasa) : viandons
Niku-no Hanamasa 肉のはなまさ (niku = viande).
Les Moles Market se démarquent côté fruits et légumes, Hanamasa se démarque côté viande (tout est dans le nom de l’enseigne…). Là-bas, on trouve facilement de grands formats : poulets entiers, etc. Manger bouger impose bien entendu une variété dans les courses et dans l’assiette. Protéines animales, végétales, légumes, etc. Pensez au tofu. Très abordable, et très bon. Déclinable en 1000 variétés. Les prix chez Hanamasa sont très abordables. En été, vous trouverez des légumes de saison à prix cassé. Exemple : un daikon (gros radis) peut se vendre l’équivalent d’un euro. Oui, c’est une bonne affaire.
Manger avec le goût
Y’a pas que le pas cher dans la vie. Il ne faudrait pas perdre ses intestins dans la course aux économies. Ici j’ai plutôt parlé de produits bruts, parce que c’est ça qu’il faut privilégier. Le goût est là. Rendez-vous aux fourneaux. Privilégier les produits bruts et de saison est la bonne combinaison pour bien manger sans trouer le porte-monnaie. Comptez environ 70-100 euros/personne pour la nourriture du mois, avec quelques extra au restaurant. Là aussi, il y a le boire et le manger, le gastronomique, et le fast food. Côté fast food, on trouve du très bon, des pros du udon en passant par les rois des tempuras ou les maîtres du curry. Yoshinoya (site anglais), Matsuya (site anglais), Coco (site anglais), Sukiya et Tenya deviendront vos nouveaux amis. Sans oublier les restaurants familiaux Denny’s, Jonathan et Sazeriya.
Les infos en plus
Retrouvez Un Sandwich à Ginza aux éditions Philippe Piquier
Générique du podcast : Hands of the wind, de Manuel DELSOL