Précédemment dans Ocean Rush

Une vague nommée « Sora »

On a quitté Umiko, Kai et les autres étudiants sur un grand évènement : le célèbre influenceur Sora entre dans la fac. A première vue, il paraît conforme à l’idée fausse que l’on se fait des influenceurs. Trop sur de lui, trop familier, un poil impertinent… Il appelle Umiko « mamie » et crée le malaise… Sora est une vague a lui tout seul. Une vague dont il faut se méfier ? Il se rapproche encore plus de Kai, et semble vouloir l’attirer dans son monde… Umiko voit de moins en moins le jeune étudiant. Est-elle inquiète ? Triste ? Mais Sora, malgré son impertinence, délivre parfois quelques idées qui font réfléchir…

Produire, oui, mais comment, pourquoi, avec quel argent ? Va-t-on uniquement réaliser un film pour l’amour du cinéma ? Et quand bien même, qu’est-ce qu’on serait prêt à mettre en jeu pour réaliser ce rêve ?

Côté lunaire, derrière le rêve

Toujours aussi sympathique ! Ocean Rush fait partie de ces mangas qui transportent ailleurs sans qu’on s’en aperçoive. Il y a un côté rêveur, un côté lunaire qui se dégage de l’œuvre et fait réfléchir. Umiko est toujours aussi attachante et sincère. Elle avance, s’arrête, s’interroge, ose, se remet en question. Ses interrogations nous parlent. Est-il trop tard pour s’embarquer dans un rêve ? Trop tard pour avancer ?

Et quand on a embarqué, comment conduire sa barque ? Comment survivre dans l’océan ? Ici, les autres étudiants, et Kai, en particulier, sont autant de bouées de sauvetages. Ils sont aussi d’autres barques qui voguent gaiement ou luttent contre les vents, des barques parfois à la dérive ou à l’arrêt. Tous les étudiants s’encouragent les uns les autres et finissent pas avancer. Umiko, qui se sentait au début mal à l’aise au milieu de tous ces jeunes, découvre qu’elle est désormais habituée.

Du rêve, de l’argent

Dans ce tome, Ocean Rush nous pose la question du rêve et de l’argent. Que puis-je mettre en place pour réaliser mon rêve, atteindre mon objectif ? Parfois, réaliser mon rêve m’obligera à faire des sacrifices. Il me faudra de l’argent pour démarrer mon activité. Avant de trouver des financements, je devrai moi-même avoir constitué un certain capital. Je devrai peut-être suivre une formation, me réorienter professionnellement, retourner étudier. C’est ce qu’à fait Umiko.

On se bloque souvent à cause de l’âge. C’était aussi ce qui bloquait Umiko. Mais après tout, tant que c’est possible, pourquoi ne pas essayer ? Pas de limite d’âge pour s’inscrire en fac de cinéma. Umiko a foncé. Elle veut réaliser des films. Elle le fera. On note aussi que notre héroïne ne semble pas avoir de problèmes financiers. Elle peut d’autant plus se consacrer à sa passion.

Pour d’autres en revanche, avant de réaliser son rêve, il faut pouvoir survivre au quotidien, pour soi, pour sa famille. Pas facile dans ces conditions de s’accrocher à son ambition. Parfois, ce n’est pas possible. Toutes les économies partent dans le quotidien. Des bourses peuvent exister, mais les places restent chères… Le manga évoque ces difficultés financières à travers l’ami de Kai et Kai lui-même, quoique ce dernier semble être dans une position différente.

Les rêveurs sur l’eau

Le ton du manga est très empathique. On a envie d’encourager toutes ces personnes qui voguent sur l’eau, en barque ou non, qui nagent parfois à contre-courant, qui manquent parfois d’air. Elles regardent au loin, vers leur rêve, et reprennent courage. Le titre du manga est vraiment bien choisi. On a vraiment vraiment cette sensation de flotter, d’être dans l’eau… Sensation renforcée bien entendu par les dessins. Tout d’un coup, une rue devient comme un récif, le vent a mué en vagues plus ou moins vives… Magnifique.

Les infos en plus

Ocean Rush, aux éditions Akata

Générique de début et de fin du Podcast : Hands of the wind, de Manuel Delsol.

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